L'engagement de responsabilité sociétale
des entreprises coopératives et agroalimentaires

Les Vignerons du Buzet
invitent AFAQ 26000 à leur table

 


La cave des Vignerons du Buzet s’est vue remettre sa première évaluation AFAQ 26000 lors du Salon de l’Agriculture de 2011. Une démarche pionnière, structurée et structurante pour une organisation de 234 exploitations indépendantes.

 

Pierre Philippe, directeur de la cave coopérative, en commente l’apport et les finalités.

 


Pourquoi cette démarche d’évaluation AFAQ 26000 ?

 

Pierre Philippe (PP) : Lorsque j’ai pris la tête de la coopérative il y a cinq ans, les démarches qualité et environnementale étaient inexistantes. Cette initiative s’inscrivait toutefois dans un cheminement logique. Pour les coopérateurs, le développement durable est un peu une marque génétique. Nous sommes ancrés dans un terroir, et notre action quotidienne vise à le respecter, à l’entretenir, à le préserver pour le transmettre aux générations futures. En arrivant, j’ai immédiatement affiché l’objectif d’aller vers l’excellence. Nous avons d’abord travaillé à partir du référentiel agriconfiance, une démarche qualité et de management environnemental issue du monde coopératif. Puis nous avons préparé une certification ISO 9001 et ISO 14001. Par ailleurs, nous sommes l’un des acteurs à l’origine du collectif 3D qui réunit des entreprises de l’agroalimentaire impliquées dans le développement durable. Ce collectif a naturellement travaillé sur l’ISO 26000 avant que la norme ne soit publiée. L’évaluation AFAQ 26000 permettait d’aller plus loin en mesurant notre état d’avancement.

 

 

« Nous sommes ancrés dans un terroir, et notre action quotidienne vise à le respecter,

à l’entretenir, à le préserver pour le transmettre aux générations futures. »

 

 

 

Comment avez-vous convaincu vos adhérents d’entrer dans un tel schéma ?

 

PP : C’est effectivement un mode opératoire innovant pour le monde de la vigne. Notre coopérative est d’ailleurs pionnière dans ce domaine. Elle rassemble 234 vignerons qui sont libres de conduire leurs exploitations comme ils le souhaitent, mais chacun sait dans le même temps que le monde de la vigne souffre et qu’il est très concurrentiel. Dès lors, toute action différenciante est positive et de nature à rassembler. Par ailleurs, les coopérateurs ont rapidement compris que cette démarche pouvait être un projet structurant. Elle s’inscrit en outre dans un enchaînement cohérent visant l’excellence, vers lequel tous les coopérateurs tendent. L’ISO 9001 avait déjà permis de renforcer la coopérative sur les axes du management et de l’organisation, l’ISO 14001 nous a apporté un socle de management sur le plan environnemental. En revanche, ces normes ne nous avaient pas encore conduit vers une réflexion plus large, touchant notre politique économique, sociale et sociétale. Nos travaux sur l’ISO 26000 et l’évaluation ont donné un cadre à l’entreprise ainsi qu’à chaque exploitation dans ces domaines. Plus largement, la démarche a représenté un véritable projet d’entreprise auquel tout le monde a adhéré.

 

 

Désormais quelles sont vos priorités pour l’avenir ?

 

PP : Dans une entreprise, la ligne d’arrivée n’existe pas, donc nous allons naturellement continuer. Nous venons juste d’être évalués. La coopérative a obtenu le niveau maturité (NDLR : niveau 3/4), ce qui démontre bien le chemin pris vers l’excellence. Nous identifions actuellement les axes de progrès prioritaires qui vont permettre de définir de nouveaux objectifs.

En 2014, les Vignerons de Buzet ont obtenu le niveau 4 (Exemplarité).